ANNE MARIE DONAINT-BONAVE

Née à Amiens, découvre le monde de la céramique au cours de ses études artistiques à Paris.
Passionnée, ouvre son premier atelier dans le Pas-de-Calais et poursuit une recherche céramique durant de nombreuses années.
Elargit ses techniques, s'éloigne de la terre et devient chargée de cours d'arts plastiques à l'université de Lille3.
Devient ensuite la responsable des expositions du Vivat, centre culturel d'Armentières. Coordonne par ailleurs les ateliers d'arts plastiques de la même ville.
Vit et travaille à Angers depuis 2002, anime différents stages et cours ponctuels.
En parallèle, a toujours continué de développer sa démarche personnelle, exposant régulièrement, seule ou en groupe.

Expositions personnelles
      
2000  -  Armentières «La tonalité du silence», Le Vivat .
2006  -  Toulouse, Galerie Concha de Nazelle.
2008 -  Villevêque, Galerie 377 .
2009  -  Villeneuve d'Ascq, Galerie de l'Atelier 2 .
2010   - St Mathurin-sur-Loire, Galerie AVV. 
           - Les Sables d'Olonne, Prieuré St Nicolas.
2014  -  Nantes : Galerie la Folie des arts .
          -  Angers :"Bolographies" Galerie David d'Angers.
          -  "Lignes brisées" médiathèque Toussaint ,Angers.
 2015  -  "Fragments bolographiques" Galerie "les Iles Lointaines" Angers
 2018  - Galerie 377 "Chemin d'encre " Villevêque          *

2019   - "L'or de la Fêlure ", Mauves sur Loire

2021 - "Dialogue avec le bol" Montreuil-Bellay

Expositions collectives
       

2012 - ART D'ICI , Abbaye du Ronceray , Angers
2015 - Guerre et Paix. Trélazé .Les Ardoisières.

 2017 - "Le Livre oeuvre d'art ", La Rochelle . 

2018 - HOP/e Abbaye du Ronceray , Angers        

2023 - Salon du dessin , Bouchemaine                                                                                                                                                                                                                                                                                      

Le premier bol, est-ce de la culture, ou commence-t-elle seulement quand les premières entailles y sont creusées? Est-ce que l’art a commencé par là ? »  Cees Nooteboom
Voilà ce que l’on peut lire sur le mur de l’atelier d’Anne-Marie Bonave ... Quelle fantastique introduction à son travail ! .
Depuis de nombreuses années , AM B ne cesse de s’intéresser aux bols, à cet objet humble ou précieux que l’on trouve dans toutes les civilisations. Les symboliques qui lui sont attachés nourrissent son travail exigeant et intériorisé . Cette artiste, aux multiples techniques, aussi à l’aise les mains dans la terre qu’avec un pinceau gonflé d’encre, travaille souvent par séries passant d’un médium à l’autre pour nourrir sa réflexion .
Il y a une déjà une dizaine d’années, au fil des jours, son dessin épuré du bol répété comme une méditation au pinceau, a donné naissance à une écriture imaginaire qu’elle a nommée la Bolographie.
Avec bonheur, cette graphie s’est ensuite développée sur des formes archétypales, résultat de ses recherches sur les objets écrits de toutes civilisations (cônes, disques, stèles....) .
Ne gardant de l’objet que son esprit, on ressent dans ce travail la dimension poétique insufflée par la lecture de grands poètes, car n’oublions pas qu’Anne Marie réalise de superbes livres d’artistes seule ou avec des écrivains. L’ensemble de son travail est ainsi imprégné d’un «ton poétique» qui n’exclut pas la puissance de ses traits d’encre ou l’énergie qui se dégage de ses séries...

Depuis quelques temps, sous le titre particulièrement sensible de «L’or de la fêlure» AM Bonave travaille sur la symbolique du kintsugi.
Dans la tradition japonaise, le kintsugi est le mode de réparation des bols de la cérémonie du thé. Les cicatrices sont soulignées de poudre d’or, l’objet réparé devient ainsi plus précieux que lorsqu’il était intact.
C’est afin de mieux entrer dans cet esprit de renouveau-consolation, qu’AM reprend ce travail avec les laques traditionnelles sur ses «blocs blessés», ses «plaques de ferveur» et ses «feuillets de carnets intimes» en céramique.
Ce thème est également magnifiquement repris dans la série des «Papiers écorchés» où le papier Arches après avoir souffert de l‘éraflure de l’outil est tendrement consolé par l’or qui souligne sa cicatrice . Au fil de la série, les dessins à la pierre noire ou à l’encre, parfois encore «bolographiques», se font de plus en plus minimalistes accentuant encore la puissance alchimique de l’or.

M.Daux